Résumé

Les indices du Néolithique moyen II se matérialisent par du mobilier céramique (46 tessons) issu de poteaux dont la localisation laisse penser à une occupation plus importante qui se déploierait au sud de l’emprise. Malgré une bonne représentation des vestiges mobiliers (96 tessons), les structures en lien avec une occupation de l’âge du Bronze sont parsemées sur toute l’emprise et il est difficile de percevoir, dans le cadre du diagnostic, une organisation. Elles se définissent par des fosses, trous de poteau ou fossés. Toutefois, au sud, il est possible de rattacher des fosses polylobées et un enclos circulaire à cette période. Un ensemble de poteaux et de fossés qui se déploient autour de ces vestiges pourraient également participer de cette occupation. Les données issues de l’étude céramique permettent d’envisager un rattachement au Bronze ancien, soit avant le hameau de l’âge du Bronze final mis en évidence sur la commune, à Lenn Sec’h (Leven, 2016). L’âge du Fer est uniquement représenté par deux tessons en position secondaire, tandis que la période antique pourrait se matérialiser par le prolongement de la trame parcellaire déjà mise en évidence sur le site de Lezevorh, localisé 200 m au nord. L’occupation du haut Moyen Âge se caractérise par un enclos structuré au nord-est de l’emprise. Son intégralité n’a pas pu être mise en évidence car il se déploie à l’est sous la ligne de chemin de fer. Une partition interne semble structurer son espace au nord-ouest, au sein duquel des bâtiments pourraient s’implanter. De grandes fosses et des structures charbonneuses ont livré des éléments métalliques et une graine. La vocation domestique est avancée pour cet enclos, mais la structuration interne permet d’envisager des espaces dédiés aux activités artisanales et/ou agropastorales. L’étude céramique (15 tessons) et la datation 14C réalisée au sein de l’enclos mettent en évidence une occupation qui s’étend de la fin du VIe siècle à la fin du VIIIe siècle. La présence de cette occupation altomédiévale vient enrichir les données révélées sur le site voisin et contemporain de Lenn Sec’h (Le Boulanger, 2015).